Parcours dédiés aux femmes souffrant d’endométriose
Delphine Richard, infirmière à l’écoute
Le 28 mars, c’est la Journée mondiale de l’endométriose. Cette maladie gynécologique chronique invalidante touche une femme sur dix en âge de procréer. Se traduisant par la présence, en dehors de la cavité utérine, de tissu semblable à la muqueuse utérine, l’endométriose requiert une prise en charge pluridisciplinaire. Pour faciliter la prise en charge des femmes, l’Hôpital Privé de Provence a mis en place deux parcours dédiés, orchestrés par Delphine Richard, infirmière coordinatrice.
« L’endométriose est une maladie complexe, qui nécessite une prise en charge adaptée », souligne d’emblée Delphine Richard. « Les femmes qui en souffrent ont souvent connu des retards de diagnostic et une errance thérapeutique. Elles ont besoin de soins, mais surtout, d’être entendues et comprises ».
Parcours diagnostic pour une prise en charge rapide
L’Hôpital Privé de Provence a donc mis en place deux parcours de soins dédiés, en hôpital de jour. Depuis mars 2023, le parcours diagnostic et pré chirurgical, initié par le Dr Jean-Philippe Estrade, chirurgien gynécologue, est organisé tous les vendredis. Plusieurs chirurgiens gynécologues participent à l’Hôpital de jour en y adressant leurs patientes. « Les femmes savent souvent qu’elles souffrent d’endométriose, mais celle-ci n’est pas caractérisée. Je les rencontre, je les écoute, j’entends leurs attentes et leurs besoins. Sur une seule journée, elles peuvent rencontrer des spécialistes, bénéficier d’une IRM avec un spécialiste, sous un délai raisonnable, avoir un suivi post-opératoire. Certaines viennent de loin, parfois de Corse. Un service a donc été ouvert où les patientes peuvent se poser et se faire prendre en charge. C’est véritablement un plus en termes de sérénité, dans un moment compliqué. »
Parcours endométriose et douleur, traitements et soins de support
En novembre 2023, ce premier parcours a été renforcé par l’instauration du parcours Douleur & Endométriose. Orchestré par le Dr Nathalie Choucroun, algologue (médecin de la douleur), il est organisé tous les mercredis. « L’objectif est de proposer des traitements aux femmes en souffrance, comme les patchs de capsaïcine, l’électrostimulation (TENS) ou les injections de toxine botulique, mais surtout une prise en charge globale. Les femmes ont un entretien avec moi qui leur permet de s’exprimer. Elles rencontrent ensuite l’infirmière référente douleur, Delphine Masriera, la diététicienne, Marie Tassou et le psychologue, Mathieu David.
Des entretiens infirmiers pour s’exprimer et être rassurées
Cheville ouvrière de ces parcours de soins, Delphine Richard a longtemps été infirmière en cancérologie et en chirurgie. Désormais, elle consacre trois journées par semaine à la prise en charge de l’endométriose. « Je suis très contente de ce nouveau poste d’infirmière coordinatrice. J’ai vraiment le sentiment d’être utile auprès des patientes en les écoutant, en les rassurant. J’apprécie d’avoir du temps à consacrer aux femmes qui en ont besoin. Ces entretiens infirmiers sont le cœur de mon poste, ces échanges sont souvent des moments où les femmes laissent libre cours à leurs émotions. Je suis à leur écoute dans la bienveillance et le non-jugement. Mon rôle est aussi de leur simplifier la vie, coordonner leurs rendez-vous. Je suis un visage repère dans l’établissement, je fais en sorte de répondre à toutes leurs questions, même celles qu’elles n'osent pas poser aux médecins. J’essaie d’aller les voir après leur intervention chirurgicale. Le cœur de mon activité, c’est l’accompagnement humain, ce qui correspond à ma vision du métier d’infirmière. »